Un job dans le conseil ? Les 10 réponses à éviter en entretien

Les sites internets regorgent de conseils sur les entretiens d’embauches (les 10 erreurs à ne pas faire en entretiens, les 10 questions les plus difficiles, etc). Bien souvent il s’agit de bons conseils, mais lorsque l’on postule pour un job dans le Conseil en Management ou Conseil en Stratégie, des compétences précises sont recherchées chez le candidat, de sorte que certains aspects sont à faire ressortir davantage, tandis que d’autres réponses sont à bannir complètement !

Les 10 réponses à bannir lorsque l’on passe un entretien dans une société de conseil

Réponse 1 : “Mon principal défaut est d’être… trop perfectionniste”
Cette réponse est un grand classique… c’est pourquoi il faut la bannir ! D’une part parce que c’est la réponse “bateau” par excellence, et qu’elle indique que vous ne vous êtes pas beaucoup creusé les méninges. La deuxième raison est que vous sous-entendez que vous faites plus qu’il n’est nécessaire. Or dans le monde du conseil, le respect des délais est primordial, peut-être encore plus que dans d’autres métiers. En effet, les deadlines sont en générale très rapprochées et ne pas les respecter nuit à la satisfaction client et à la marge du projet.

Réponse 2 : Nous avons réussi à… nous avons fait…”
Même s’il faut valoriser vos capacités de travail en équipe, il ne faut pas employer “nous” à tout bout de champ. Lorsqu’un recruteur vous interroge sur vos expérience antérieures, il veut comprendre quel a été votre impact personnel dans une situation business. Il faut donc appuyer sur les résultats que vous avez obtenus par votre propre apport. S’il s’agit d’un travail d’équipe, alors donnez précisément votre rôle dans cette équipe.

Réponse 3 : “Une expérience dont je suis fier ? C’était il y a deux ans, je devais organiser un grand événement pour mon école. Nous étions une équipe de 12, et blablabla.”
Ne tournez pas autour du pot ! Lorsque vous racontez une expérience, commencez par le résultat obtenu. Vous n’êtes pas là pour raconter une histoire et maintenir le suspens, vous risquez de perdre l’attention de votre interlocuteur. Gardez en tête qu’il a peut-être vu 3 personnes avant vous et qu’il n’a plus la même patience qu’au début de la journée. Donnez-lui envie d’écouter votre histoire, en commençant par un élément qui attirera son attention, par exemple : “J’ai participez à l’organisation d’un grand événement de 3000 invités pour mon école, et je suis parvenu à réduire les dépenses de 30%. Voila comment j’ai procédé : …”. Un consultant doit être orienté résultat et aller à l’essentiel. Si l’histoire que vous voulez raconter n’a pas ce genre de résultat, peut-être vaut-il mieux en choisir une autre…

Réponse 4 : “J’ai eu une très bonne proposition chez un de vos concurrents”
Dans le conseil, la concurrence entre cabinets et rude, et il est fort probable que vous passez également des entretiens dans des cabinets concurrents. Le recruteur le sait, il n’est pas nécessaire de lui rappeler. N’inversez pas les rôles, ce n’est pas à vous de lui mettre la pression, en tout cas pas d’une manière aussi maladroite. Attendez que votre interlocuteur amène ce sujet pour en parler.

Réponse 5 : “Je préfère travailler seul, je suis plus efficace”
Savoir travailler en équipe est un facteur déterminant dans le conseil. Il faut mettre en avant ce point, en l’évoquant lors de la description d’une expérience antérieure.

Réponse 6 : “Heuuu.. je ne m’attendais pas à cette question”
Le recruteur cherchera à vous déstabiliser ! En tant que consultant vous serez exposés à des situations de fortes pressions : comités de pilotage délicat avec la Direction, gestion de conflits avec des opposants au projet, etc. Vous serez donc mis en situation de stress, pour évaluer votre capacité à le gérer. Le recruteur pourra au choix vous poser une question incongrue, telle que “Faites-moi rire” ou “Prenez une feuille, on va faire une dictée.”, etc. Soyez prêt pour toute éventualités, et surtout gardez à l’esprit que l’entretien vise à vous challenger : le recruteur n’est peut-être pas aussi désagréable qu’il n’en a l’air !

Réponse 7 : “Ouais !” / “c’est clair !” / ” Bof” etc
Restez professionnel ! En tant que Consultant, vous serez la plupart du temps basé chez le client. Cela impose une maitrise permanante de sa posture. Vous devez trouver l’équilibre entre professionnalisme et convivialité : il est important de créer une atmosphère positive et agréable (user de l’humour si le ton s’y prête, créer un lien avec son interlocuteur, etc), tout en restant professionnel. Le recruteur doit avoir envie de travailler avec vous, et doit être certain que vous passerez bien devant les clients.

Réponse 8 (lors d’une étude de cas, lorsque l’on vous a donné l’énoncé) : “c’est bon je connais cette étude de cas, je vais vous donner directement la solution” ou alors “c’est facile, je vous explique”
Lorsque l’on vous donne l’énoncé d’une étude de cas, prenez toujours un temps pour réfléchir, même si la réponse vous parait évidente. En effet, répondre du tac-o-tac est une prise de risque inutile car le recruteur ne sera pas nécessairement impressionné par votre rapidité. Et si vous vous trompez dans votre réponse, il ne vous fera pas de cadeau. Sautez à la conclusion est une erreur de débutant dans le conseil. Même si l’instinct est important, il vous sera toujours demandé de démontrer ce que vous avancez.

Réponse 9 (à la fin de l’entretien) :Pourriez-vous me faire un feedback sur la manière dont s’est déroulé notre entretien ?”
Demander un feedback est positif et apprécié dans le monde du conseil. Si l’entretien se passe bien, vous pouvez éventuellement demander un retour à la fin, cela montre votre réceptivité au feedback. Mais c’est à proscrire lorsque l’entretien s’est mal passé ou que vous avez un doute sur votre performance : en effet le recruteur va vous répondre en vous rappelant toutes les “boulettes” que vous avez faites lors de l’entretien, et vous ne voulez pas finir l’entretien sur un résumé des points négatifs, n’est-ce pas ?

Réponse 10 : “C’est fini ? Merci, au revoir…”
Ne sortez pas de l’entretien sans avoir en tête les prochaines étapes : va-t-on vous rappeler ? Sous quel délai ? Qui rencontrerez-vous ensuite ? L’entretien est comme une réunion : elle est inutile si à la fin personne ne sait ce qu’il faut faire par la suite. Savoir animer une réunion est une des premières compétences que l’on apprend en tant que consultant : profitez de l’occasion pour montrer que vous maitrisez les bases !

Practice makes perfect !
Certains de ces points vous paraissent évidents et de bon sens. Tant mieux, mais dans un contexte de stress qui est celui de l’entretien, le naturel revient au galop et il est facile de tomber dans un de ces pièges. C’est pourquoi une préparation en condition réelle est importante et peut faire la différence. Voir les solutions de coaching adaptées à votre besoin.